J’ai découvert cette « spécialité » à la lecture du blog d’Eugènie Cottereau « Saddlefitting.fr » il y a plusieurs années, mais bon, question de budget, tout ça, je n’avais pas sauté le pas.
A la lumière de nos dernières aventures « vétérinaristiques » (oui je viens de l’inventer), et du MasterClass The Tack Room (aujourd’hui nommée « Blooming Riders »), il est devenu évident qu’il nous fallait passer par là.
J’ai donc demandé à Eugénie, lors du Masterclass, de m’indiquer une personne intervenant dans ma région via le réseau Ergonomie Equestre (tous sont des professionnels compétents formés par Eugénie), elle m’a envoyée vers Stéphanie Clément qui travaille en Aquitaine.
Stéphanie est à la fois praticienne Shiatsu, Saddlefitter et enseignante en Shiatsu.
J’ai donc pris un rendez-vous avec elle pour le mois d’aout. Une séance coûte 80 € + les frais de déplacement, que vous pouvez éviter en intégrant une tournée (voir la rubrique Agenda).
Déroulement de la séance
Prise de contact
Tout d’abord, on fait connaissance, Stéphanie m’a demandé de raconter un peu notre histoire à tous les deux, les soucis que je pouvais rencontrer avec Djazz, ce qu’on fait, quels sont nos objectifs pour mieux cibler nos attentes.
J’ai donc bien entendu tout dit sur le CPE (radios à l’appui) et sur nos activités (dressage et cso niveau petit amateur, avec objectif de progression dans ces disciplines).
Vérification du matériel
Stéphanie a vérifié ensuite l’état « technique » de ma selle, c’est à dire en priorité :
- que l’arçon n’est pas endommagé
- que la selle n’est pas « tordue »
- que les matelassures ne sont pas écrasées
Elle regarde également les sangles, tapis et amortisseurs que j’utilise.
Etude de la morphologie
On a mis Djazz à l’attache, et Stéphanie a regardé son dos et sa morphologie générale, puis elle a pris des mesures en plusieurs points du dos. Elle a ensuite reporté l’ensemble des mesures sur son cahier. Cela permettra entre autres de comparer les changements lord d’une prochaine visite.
Elle l’a enfin regardé marcher en main, puis évoluer en longe aux trois allures, juste avec le licol.
Adaptation au sol
Le moment fatidique tant attendu, c’est bien sur de savoir si on va devoir changer de selle… J’avoue que juste après les lourds frais vétérinaires engagés, j’avais moyennement envie de changer.
Déjà, elle me demande de poser la selle, histoire de voir si je la mets au bonne endroit…
Ensuite, on regarde comment la selle va sur le cheval, sans tapis ni rien.

Je n’en ai pas eu besoin, finalement, ma selle allait pouvoir être adaptée avec un amortisseur à cales. Et ça, c’était plutôt une super nouvelle (surtout pour mon banquier).

Le principe est simple : tu mets des cales (morceaux de feutre vendus avec) à l’avant ou a l’arrière pour orienter ta selle.
Stéphanie est partie sur plusieurs cales à l’arrière et une cale à l’avant. Le but était de rééquilibrer la selle qui plongeait vers l’arrière, et de donner un peu plus de confort à des matelassures un peu trop denses, avec la cale avant.

Ensuite, il faut tester en selle pour voir.
Adaptation montée
On finit d’équiper la bête, et c’est parti pour un tour en carrière. Tout d’abord, on met juste le tapis et la selle, je détends un peu aux trois allures. Les mêmes soucis sont constatés concernant la mobilité de ma monture. Pour ma part, un constat flagrant : j’ai la jambe qui part en arrière, et du mal garder une position au galop en équilibre.

On ajoute une cale avant et arrière, Djazz paraît déjà plus à l’aise, plus délié, mais moi j’ai toujours les mêmes problèmes. Puis on ajoute une puis deux cales à l’arrière, et je trouve enfin ma place.
A chaque fois, entre les ajouts de cales on prends le temps de marcher un peu en main pour que le cheval s’habitue à la nouvelle configuration, puis on fait de même au pas, puis au trot monté et enfin au galop.
A la fin, on a essayé une version « mouton » de l’amortisseur à cales. D’après les Saddlefitters, c’est quitte ou double : soit le cheval « aime », soit non. Djazz a montré des allures plus étriquées avec que sans, donc on est resté sur une version sans mouton.
Comme quoi il n’y a pas une seule et même vérité : ça dépend de chaque couple cheval-cavalier !

A retenir
- l’amélioration est réelle et palpable
- toujours utiliser un montoir pour ne pas abimer la selle et le dos du cheval
- je suis sure de ne pas endommager le dos de mon cheval
- Djazz va encore changer car il est jeune, je vais devoir changer totalement ma selle d’ici 1 à 2 ans
- chaque cheval est unique et le matériel doit être adapté
- une visite annuelle (voir 2 fois par an si remise au travail/mise au travail) est conseillée

N’hésitez pas à poser vos questions !
XOXO
MLLEPONEY