Hello toi ! Aujourd’hui je te raconte comment ça se passe « quand la peur s’en mèle » dans le cadre de la Cavalcade des Blogs, dont le thème a été proposé ce mois ci par Astrid du blog Eperdument Cheval
Il est illustré pour la toute première fois (parce que j’aime son travail, que ça change et parce qu’elle a été longtemps cavalière du cheval protagoniste de l’histoire que je vais te raconter) par ma copine Pomeline qui tient le blog qui répond au nom de »Pompinette« ,
Sur son blog, elle te dessine ses anecdotes équestres de cavalière maladroite, c’est toujours très drôle, et ça c’est surement parce que ça sent le vécu et que tout cavalier l’a vu/vécu, tu verras !
Quand la Peur s’en mèle…
Il y a bientôt 4 ans j’ai commencé à travailler, alors j’ai demandé au club à prendre un cheval en demi-pension afin de monter plus régulièrement et progresser.
C’était un beau selle français alezan, grand avec une belle liste, coquin l’hiver et joueur (du style qui se barre de son box pendant que tu le brosses…). Son nom : Séducteur. On est d’accord, tu peux pas test avec un cheval pareil.
La chute
C’était en août, cela devait faire 1 ou 2 mois que je le montais donc 3 à 4 fois par semaine, cela se passait bien, et puis vint la leçon de saut de trop. Séducteur, très généreux et confiant, est un peu lourd, froid à la jambe avec la chaleur. Nous commençons la détente et mon coach me fait plusieurs fois la réflexion d’un manque d’impulsion.
Arrive la fin de la détente, nous enchaînons quelques obstacles isolés, il doit y avoir environ 1 mètre, puis un double. Je le passe une première fois, la distance est très longue à cause de ce manque d’énergie, je me fais remonter les bretelles.
Au second passage, je ne sais pas comment ni pourquoi c’est arrivé, mais nous voilà partis une foulée à l’avance à l’assaut de l’obstacle, Séducteur se réceptionne les genoux au milieu de l’oxer, nous tombons tous les deux, la tête la première, version autruche dans le sable, sauf qu’il est dur, ce sable. Mes dents cognent, je vois quelques étoiles, heureusement nous sommes tombés côte à côte.
Une chute très impressionnante pour mes amies et mon coach, pour moi et le cheval, rien de cassé, on se relève sonnés. Je m’apprête à remonter, mon moniteur me tend un mouchoir et me dit d’essuyer mon menton…
Grosse grosse plaie ouverte, je suis gratifiée d’une quinzaine de points de suture aux urgences, j’ai du « poil au menton » pendant 2 semaines (pour ma deuxième semaine de travail c’était un peu osé). Séducteur a quelques bobos à un antérieur et un postérieur, on désinfecte, rien de méchant, il a seulement « rayé la peinture » me dit mon coach.
La peur
Incapable de sauter la moindre croix la séance suivante, je demande à mon moniteur de me confier un autre cheval, je suis complètement bloquée et je pense que changer de monture arrangera la chose. Le moindre petit oxer me tétanise, même à 50 cm : et si le cheval tombait à nouveau ?
On me confie Quartier Latin, un anglo bai brun bourré de sang, je recommence à sauter progressivement, moi qui sortait en club élite me revoilà en club 2 avec la boule au ventre, toute raide et bloquée.
Et puis, comme je te l’expliquais ici, le moment propice s’est dessiné, j’ai acheté La Secouette.
La maitrise de soi
Grâce à la persévérance de Romuald, mon nouveau coach et meilleur ami depuis plus de 10 ans, je me remet sur les barres. D’abord des petites, La Secouette ne s’arrête jamais, elle connaît son métier sur le bout des sabots et je n’ai jamais peur, une vraie assurance vie.
Mes parents m’offrent mon gilet Airbag, je me sens plus en sécurité.
Après quelques mois, Romuald commence à augmenter la hauteur, il me ment à chaque fois, me dit qu’il y a « à peine 1m05, que je l’ai déjà fait plein de fois », j’ai peur mais j’ai confiance en ma jument, le sentiment commence à redescendre, je recommence à me faire plaisir. On augmente finalement la largeur, ma plus grosse hantise, dont il me reste encore quelques doutes.
J’ai sauté des oxers à 1m20 sans le savoir pendant des semaines jusqu’à ce que la peur ne soit plus qu’une légère appréhension sur les gros oxers.
Moi qui pensait ne jamais re-sauter et encore moins en concours, nous sommes allées jusque 1m15 à ce jour.
Une belle revanche, grâce aux actions combinées de La Secouette et Romuald, que je remercie encore une fois de m’avoir tant donné et appris depuis !
Je suis absolument ravie par ton écrit !! Il est très bien réaliser et superbement illustré !! C’est drôle et enrichissant !! Bravo à toi !! Ta participation est bien sûr validée à 100% !!
J’aimeAimé par 1 personne
Merci ^^
J’aimeAimé par 1 personne
Beau témoignage !
J’aimeAimé par 1 personne
Et belles illustrations 😊
J’aimeAimé par 1 personne
Alala ces coachs alors 😛
En tout cas c’est super que tu ai su retrouver la confiance perdu ! Je te comprends, quand j’ai panaché avec Atina, j’avais peur même sur un cavaletti si la foulée venait mal !
J’aimeAimé par 1 personne
Super partage! Et superbes illustrations! Et génial pour le plaisir retrouvé aussi 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
Et bien! Franchement c’est très courageux de ta part. Je suis admirative! Je me suis toujours demandée si comment faisait ces personnes qui chutaient lourdement et remontaient comme si de rien n’était. Personnellement, je suis tétanisée par l’obstacle suite a de nombreuse chute, je suis un peu rassurée de voir que la peur peut bloquer d’autre personne. En tout cas, encore bravo pour cette superbe remontée et cette revanche prise si on peut dire.
J’aimeAimé par 1 personne